Quantifier les processus de la dynamique forestière et comprendre leur variabilité

Déterminer dans quelle mesure la production de bois est durable nécessite d’utiliser des modèles de dynamique forestière permettant de simuler l’évolution du stock de bois en fonction de différents scénarios de prélèvement. De tels modèles nécessitent la quantification des processus pilotant la dynamique : croissance, mortalité, recrutement d’un aussi grand nombre que possible d’espèces.

Seuls des dispositifs permanents, spécifiquement conçus pour étudier les effets de l’exploitation – mettant en œuvre un gradient de perturbation  – , peuvent fournir les données nécessaires. Or, de tels dispositifs sont très rares dans les forêts africaines. Le dispositif le plus ancien et le plus complet, dont les données ont servi de base au calage des paramètres de l’aménagement dans de nombreuses concessions forestières est le dispositif de M’Baïki en République centrafricaine ([6]).

Un seul dispositif ne peut suffire à fournir des données pertinentes pour l’ensemble des forêts d’Afrique centrale. En effet, si l’intensité des perturbations a une grande influence, les caractéristiques environnementales jouent également. Comme viennent de l’illustrer les résultats du projet CoForChange (coforchange.cirad.fr), les forêts d’Afrique centrale présentent une grande variété de types sous la dépendance, en particulier, de la nature du substrat géologique ([7]). Ces types sont caractérisés par des compositions floristiques, des compositions fonctionnelles et des structures en classe de taille différentes. Il est probable qu’ils présentent des capacités de réaction aux perturbations contrastées, nécessitant une adaptation spécifique des règles d’aménagement (renvoyer sur policy brief CoForChange). Aujourd’hui, aucun dispositif n’existe permettant de quantifier la réaction de ces différents types de forêt à l’exploitation forestière, d'où la nécessité de mettre en place des dispositifs adaptés.