Utiliser des dispositifs adaptés

Les données collectées depuis maintenant 30 ans sur le dispositif de M’Baïki nous ont permis d’estimer la quantité d’information nécessaire au calcul des taux de reconstitution des stocks de bois exploitable en forêt avec une bonne précision ([8]). Ceci nous a conduit, sous l’égide de la COMIFAC, à proposer une méthode d’implantation de dispositifs de « deuxième génération » alliant parcelles permanentes de grande taille et sentiers de suivi.

DynAfFor est le premier projet qui mettra en œuvre, à l’échelle régionale, ces nouveaux types de dispositifs.

Des sentiers pour suivre les espèces d’intérêt prioritaire

Les espèces prioritaires sont celles qui font ou feront l’objet d’une exploitation pour le bois et/ou d’autres produits tels les fruits, les graines ou les écorces. Prédire l’évolution de leurs populations avec une bonne précision nécessite de suivre de l’ordre de 200 individus par espèce. Ceci peut se faire en mettant en place des sentiers reliant les arbres, arbres qui seront ensuite mesurés et dont la survie sera vérifiée tous les deux ans. De tels sentiers sont en cours d’installation dans tous les sites de DynAfFor, sous forme de couples « témoin / traité » : il s’agit de quantifier la croissance et la mortalité des arbres en situation « non perturbée » ou antérieure à l’exploitation forestière, et en situation « post-exploitation ».

Des parcelles en plein pour suivre l’ensemble des espèces, évaluer la biodiversité et quantifier la biomasse

Dans certains sites de DynAfFor, des parcelles en  plein (de 4 à 9 ha) sont installées pour compléter les connaissances sur le comportement d’un aussi grand nombre d’espèces que possible, quantifier le recrutement (dont celui des espèces prioritaires, non évaluable avec de simples sentiers), évaluer la richesse et la diversité spécifique et quantifier la biomasse. Comme pour les sentiers, les parcelles sont installées sous forme de couples « témoin / traité ».