Améliorer les connaissances scientifiques et techniques sur la dynamique forestière des forêts semi-décidues et de transition

Trois grands types d’activités seront menées pour atteindre cet objectif : (1) une collecte de données sur les arbres et sur les sols dans des dispositifs de suivi adaptés, pour comprendre et quantifier les effets de l’environnement ; (2) une étude des effets de l’exploitation sur certains sites ; (3) une étude de la dynamique des stocks de carbone dans la biomasse aérienne.

Comprendre les effets de l’environnement

  • Stratification des conditions environnementales pour identifier les concessions particulièrement intéressantes à étudier à l’aide de dispositifs (parcelles en plein et sentiers), caractérisation des potentialités des sols et analyse comparative des sites des dispositifs.

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La stratification environnementale a été largement réalisée dans le cadre du projet CoForChange. Le projet devant couvrir une région plus vaste, le travail sera étendu aux zones forestières du Cameroun et du Gabon. Il est prévu d’ouvrir des fosses et d’analyser les caractéristiques structurales, la fertilité chimique et la teneur en eau des sols sur les nouveaux dispositifs installés. Ces nouvelles données seront mises en relation avec les données déjà collectées dans le cadre de CoForChange. Ceci permettra d’évaluer l’effet éventuel des conditions environnementales sur la dynamique et la structure des peuplements et des populations d’arbres suivies dans DynAfFor (activités 1.11, 1.12 et 1.16).

  • Sélection d’entreprises et évaluation des dispositifs de suivi déjà existants. L’objectif est d’identifier les entreprises susceptibles d’accueillir des dispositifs.

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 Il s’agit également d’apprécier la solidité des protocoles de dispositifs existants et de vérifier la possibilité ou le besoin d’extension de ces dispositifs déjà en place sur certaines concessions. Trois compagnies ont d’ores et déjà intégré le réseau DynAfFor : Alpi, IFO-Danzer et Rougier Gabon (activité 1.13).

  • Mise en place de parcelles en plein et de sentiers et réalisation d’inventaires réguliers. Des pré-inventaires ont démarré sur deux sites de République du Congo, l’un dans l’UFA Loundoungou-Toukoulaka (CIB-Olam) et l’autre dans l’UFA Mokabi-Dzanga (Mokabi SA, groupe Rougier).

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Ces pré-inventaires, réalisés sur deux blocs jumeaux de 400 ha (soit 800 ha par site), permettront de positionner 1) des parcelles de 9 ha (deux parcelles par bloc, soit quatre parcelles par site) qui seront mesurées régulièrement en plein ; 2) des sentiers de suivi régulier des espèces prioritaires (un par bloc, deux par site). Des sentiers de suivi sont en cours d’installation au Cameroun (trois groupes d'UFAs chez Pallisco, trois UFAs près de Djoum et de Mbang chez la SFID-groupe Rougier,  deux groupes d'UFAs près de Mamfé et de Ma'an chez Wijma) et au Gabon (une UFA chez Precious Woods). Ils sont installés de sorte à compléter des sentiers déjà existants et à échantillonner des conditions environnementales et d’historique d’exploitation contrastés : chaque site portera ainsi deux sentiers dans une zone récemment exploitée (début de rotation) ou anciennement exploitée (fin de rotation).
 
Tous ces dispositifs seront re-mesurés une ou deux fois dans le cadre du projet. Les compagnies forestières auront la pleine responsabilité des inventaires ultérieurs (activités 1.14 et 1.15). Des ré-inventaires sont également prévus sur certains dispositifs existants.

  • Evaluation des produits forestiers non ligneux (PFNL) et de la biodiversité. 

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Les parcelles suivies en plein feront l’objet d’une identification des principaux PFNL, afin d’évaluer leur potentiel et d’identifier des conflits éventuels d’usage des arbres. La biodiversité arborée sera quantifiée à partir des inventaires en plein. PFNL et biodiversité seront comparés d’un site à l’autre et mis en relation avec les facteurs environnementaux (activité 1.17).

Evaluer l’impact de l’exploitation sur la dynamique forestière

DynAfFor cherche à démêler les effets de l’environnement et de l’exploitation forestière sur la dynamique forestière et les processus qui la pilotent. Deux possibilités pour cela : 1) effectuer une étude diachronique, en démarrant sur des sites non perturbés et en effectuant une exploitation après un temps d’observation des peuplements et des populations d’arbres, tout en conservant des témoins non perturbés. C’est le travail entrepris en République du Congo ; 2) effectuer une étude synchronique en implantant des sentiers échantillonnant deux points de la trajectoire de reconstitution après exploitation (immédiatement après l’exploitation et en fin de rotation, immédiatement avant une nouvelle exploitation). C’est le travail entrepris au Cameroun et au Gabon.

  • Mise en œuvre de l'exploitation forestière sur les dispositifs des sites non perturbés. Il s’agit des dispositifs installés sur les blocs pré-inventoriés de 400 ha en République du Congo.

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Lors de la cinquième année du projet, un des blocs de 400 ha de chaque site passera en exploitation : dans le cadre des opérations normales planifiées par le concessionnaire hôte (cas de CIB-Olam) ou dans le cadre d’une modification ad hoc du planning (cas de Mokabi SA). Le projet quantifiera les impacts immédiats de l’exploitation de manière à effectuer un bilan de l’opération : dégâts au sol et sur les arbres, ouverture des peuplements, ... (activité 1.21).

  • Mesure des impacts de l'exploitation forestière sur la dynamique forestière.

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Une telle mesure ne sera possible que sur le moyen terme pour les dispositifs exploités dans le cadre du projet. Elle sera possible en revanche sur les sentiers installés au Cameroun et au Gabon (voir ci-dessus) : les effets de l’exploitation pourront être évalués, sur un site donné, en comparant les sentiers situés aux deux points extrêmes de la trajectoire de reconstitution. Les effets environnementaux pourront être évalués en comparant les sentiers situés sur des sites différents et tous en fin de rotation (activité 1.22).

Evaluer les capacités de stockage du carbone dans la biomasse aérienne

Le stock de carbone contenu dans le peuplement arboré, sa dynamique en situation non perturbée et après exploitation, seront étudiés sur les parcelles en plein en faisant appel aux équations allométriques existantes et/ou en cours de mise au point dans le cadre d’autres projets de recherche.

Dans le cadre de DynAfFor, un travail de thèse est engagé pour améliorer l'estimation de la biomasse dans les arbres dont le tronc présente d'importantes déformations à 1m30 (davantage d'informations ici). Un des produits attendus de ce travail est une méthode d'estimation des circonférences à 1m30 à partir de mesures réalisées au-dessus des déformations.

Il est prévu de compléter ce travail, en fonction des conclusions d’une mission d’expertise à lancer par le comité de pilotage du projet DynAfFor qui devra : (1) faire le point sur l'état des projets et des recherches sur le sujet dans le bassin du Congo ; (2) lister les questions et les besoins d’information prioritaires des opérateurs privés ; (3) identifier des projets potentiellement complémentaires aux autres actions en cours dans la région et en phase avec les objectifs et le budget de DynAfFor.