Structure verticale des forêts tropicales et variation de l’allométrie entre les espèces coexistantes

Grace Jopaul LOUBOTA PANZOU, doctorant à Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), a effectué une mission de terrain de trois mois (du 3 février au 4 mai 2016) dans les dispositifs du projet DynAfFor de la concession forestière de la CIB-OLAM caractéristiques des forêts semi-décidues à Celtis au Nord de la République du Congo.

Cette mission avait pour double objectif d’étudier : (i) la structure forestière et (ii) la variabilité de l’allométrie entre les espèces coexistantes. Un ensemble de données dendrométriques quantitatives et relativement classiques (diamètre, hauteur et dimensions  du houppier des arbres) et qualitatives (exposition du houppier à la lumière, indices de fragmentation du houppier et degré d’infestation des lianes) a été collecté.

Pour la structure forestière, deux parcelles permanentes de 9 ha ont été échantillonnées. Au sein de chaque parcelle, tous les arbres ayant un diamètre ≥ 10 cm ont été mesurés dans la placette centrale de 1 ha. Les placettes restantes (8 ha) ont fait l’objet d’un échantillonnage systématique à partir d’une grille de 20 m x 20 m et l’arbre le plus proche du point d’intersection de la grille et atteignant la canopée a été également mesuré. 1054 arbres répartis sur 178 espèces ont été mesurés. Les forêts semi-décidues à Celtis présentent une hauteur maximale de 50 m et une structure verticale complexe (Figure a).

Pour la variabilité interspécifique, 45 espèces caractéristiques des forêts tropicales d’Afrique centrale et reparties sur 4 types de tempérament (héliophile, semi-héliophile, tolérant à l’ombrage et cryptopionnière) ont fait l’objet de cette étude. Environ 15 arbres, repartis sur toute la gamme de diamètre à partir de 10 cm, par espèce ont été échantillonnés. Au total, 969 arbres ont été mesurés. A titre d’exemple, il existe une grande variabilité de l’allométrie hauteur – diamètre entre les espèces coexistantes (Figure b). 

Publiée : 07/07/2016